En vol vers Florence
Ces photos de la campagne toscane ont été prises dans les environs de
San Gimignano
Mais, hélas! il fallait qu'à la pierre brisée
Sur le Ponte Vecchio, Florence divisée
Offrit un holocauste au terme de sa paix.
L'origine du Ponte Vecchio remonte à l'an 120 ap. JC pour permettre le passage de la Via Cassia (une voie romaine antique) sur l'Arno. Les crues du fleuve détruisaient régulièrement les ouvrages d'art jusqu'à la construction en 1345 d'un pont entièrement en pierre ce qui permit l'installation d'échoppes.
En 1593, incommodé par les odeurs qui montaient des boutiques (bouchers, poissonniers, tanneurs) lorsqu'il empruntait le corridor de Vasari (il s'agit du passage protégé que les Médicis empruntaient pour rejoindre le palais Pitti depuis le palazzo Vecchio), Ferdinand 1er n'y autorisa plus que les arts nobles - (bijoutiers-orfèvres) - toujours en activité actuellement.
Buste de Benvenuto Cellini sur le Ponte Vecchio
Santa Maria Novella
En plus d'être un lieu de culte, elle est avant tout un espace d'exposition d'un prestige incontestable, grâce à la présence de quelques oeuvres de plusieurs des plus grands artistes de la Renaissance, qui ont voulu laisser leur empreinte dans l'église.
Le complexe est également composé de très beaux espaces extérieurs : le Cloître vert avec les fresques de Paolo Uccello, le Cloître des Morts, le réfectoire, véritable lieu d'exposition qui abrite des peintures, parements sacrés et orfèvrerie.
Santa Croce
La construction de l'église commence en 1294, au même endroit où avait été construite une petite chapelle pour commémorer la mort de Saint-François d'Assise. D'une longueur de 115 m et d'une largeur de 38 m, elle renferme près de 300 tombes; on peut déchiffrer sur ces pierres tombales des dates comprises entre le XIVe et XIXe siècle.
tombe de Galilée
tombe de Michel-Ange
tombe de Machiavel
tombe de Rossini
Au centre de Florence, l'ancien monastère abritant les chefs-d'oeuvre de Beato Angelico, aujourd'hui le musée San Marco est installé dans la partie la plus ancienne du couvent dominicain de San Marco restauré et agrandi à la demande de Côme de Médicis par l'architecte Michelozzo au XV ème siècle et richement décoré de fresques au fil des siècles.
Consacré en 1443, le couvent a connu une activité quotidienne fervente dans ses murs, particulièrement animés par la présence de personnalités exceptionnelles, telles que Girolamo Savonarola.
L'oeuvre la plus célèbre se trouve au premier étage : une fresque datée de 1442 représentant l' Annonciation, thème cher au peintre. Au même étage, dans les cellules se trouve un cycle incomparable de quarante-quatre fresques de Beato Angelico et de ses élèves, représentant les histoires du Christ et conçues comme une source d'inspiration pour les prières des moines.
Le musée est célèbre parce qu'il abrite la plus riche collection au monde de Beato Angelico, un frère dominicain et l'un des plus importants peintres du début de la Renaissance, qui a vécu ici entre 1438 et 1445, collaborant en parfaite communion d'intention avec Michelozzo, décorant et peignant des fresques, avec l'aide de ses élèves les espaces publics et privés des différentes cellules.
La visite du musée comprend le cloître Saint-Antoine, la salle de l'hospice, la salle capitulaire, les cellules des moines et la bibliothèque de Michelozzo, la première bibliothèque "publique" de la Renaissance.
visittuscany.com
Né à Ferrare, Jérôme Savonarole devient en 1491 prieur du couvent dominicain de Saint-Marc à Florence. Il s'attire la célébrité en dénonçant les moeurs délétères de la Renaissance et la dépravation du clergé. Il s'en prend à la Florence des Médicis, amoureuse de la richesse et des arts, et plus encore à la papauté.
Contre l'humanisme de la Renaissance, il en appelle à un retour à l'ascétisme chrétien.
En 1492, Frère Jérôme prédit avec justesse la mort de Laurent le Magnifique, qui a fait de Florence l'une des plus puissantes cités d'Europe. Il prédit aussi l'élection d'un pape dépravé... Ce sera Alexandre VI Borgia !
Savonarole exerce dès lors une sévère dictature morale sur le Conseil qui dirige la République de Florence.
La population se divise jusqu'à la délation et la violence entre arrabiati ou enragés, hostiles à Savonarole, et piagnoni ou pleureurs, ses partisans.
Peu après, Savonarole prédit une invasion étrangère et voilà qu'on annonce en 1494 la traversée des Alpes par le roi de France Charles VIII à la tête d'une puissante armée. Le roi veut récupérer à Naples la couronne des ducs d'Anjou. Chacun tente de s'assurer les faveurs du puissant monarque. Savonarole rencontre le roi de France à Pise et le supplie, non sans une certaine prescience, d'organiser un concile qui remettrait de l'ordre dans l'Église. Le roi de France s'en garde bien...
Monument dédié à Savonarole dans le couvent San Marco
photo : Prof. Richard Mortel
Place de la Seigneurie
... Le 7 février 1497, Savonarole organise un grand "bûcher de vanité", place de la Seigneurie, dans lequel sont jetés tous les attributs du luxe : jeux, instruments de musique, oeuvres d'art et jusqu'aux ouvrages de Boccace et Pètrarque... Beaucoup d'artistes sont contraints à l'exil.
C'en est trop pour le pape qui excommunie l'intolérant prieur. Menacée d'interdit, c'est-à- dire de toute possibilité de pratiquer le culte, Florence se détache de son guide. Celui-ci est livré à l'Inquisition, jeté en prison, torturé, condamné et exécuté avec dux autres moines. Il a 46 ans.
Camille Vignolle, hérodote.net
Le 23 mai 1498, Jéôme Savonarole est pendu et brûlé à Florence, sur la place de la Seigneurie. Le macabre bûcher amorce le déclin de la prestigieuse cité toscane.
Exécution par le feu de Savonarole et de ses frères Dominicains Domenico et Silvestro
mikroman6/Getty Images
Assise
Assise s'érige sur le sommet d'une colline dans la Vallée Ombrienne. Dans cette petite ville au tissu médiéval et plein de ruelles, tout ramène à Saint-François : c'est ici que la dépouille du saint est enterrée depuis 1230. Sa basilique est célèbre à travers le monde pour la splendeur de ses oeuvres : les fresques de Cimabue, Giotto et Pietro Lorenzetti.
"L'Arrivée à Marseille" (où l'arrivée miraculeuse de Lazare et ses soeurs)
Titre d'une célèbre fresque de Giotto di Bondone datant d'environ 1300, qui illustre la légende de Marie-Madeleine, Lazare, Marthe et d'autres arrivant miraculeusement à Marseille après avoir été expulsés de Terre Sainte fondant ainsi le christianisme en Provence.
Massimo Crucciani, peinture sur verre
Sienne
La Torre del Mangia
Le palazzo Publico sur la Piazza del Campo
San Gimignano
Le centre historique de San Gimignano est situé sur une hauteur, dominant le paysage environnant. Au Moyen-Âge, en raison de son implantation dans le Val d'Elsa à 56 km au sud de Florence, la ville était un important point de relais pour les pèlerins qui se rendaient à Rome ou en revenaient par la Via Francigena.. Elle devint indépendante en 1199.
Entre les XIe et XIIIe siècles, les familles nobles et des marchands de la haute bourgeoisie, qui contrôlaient la ville libre, construisirent de nombreuses maisons-tours fortifiées (probablement 72) comme symboles de leur puissance et de leur richesse (...) Après 1353, la ville entama une période de déclin en raison des épisodes de famine et de peste qui provoquèrent une forte diminution de la population (...) Alors que seules 14 maisons-tours originales ont subsisté, San Gimignano a conservé son ambiance et son apparence féodales, avec plusieurs palais remarquables des XIIe et XIVe siècles. La ville recèle également plusieurs chefs-d'oeuvre de l'art italien des XIVe et XVe siècles qui se trouvent dans la cathédrale et dans d'autres édifices éminents, religieux et privés.
Unesco
Du haut de ses 54 mètres, la Torre Grossa est la plus haute tour de San Gimignano. Sa construction a commencé en 1300, pour enrichir la ville et en devenir le symbole, tout en servant de tour de guet militaire et de clocher civil. 218 marches mènent jusqu'au sommet, qui offre une vue panoramique sur la ville et la campagne toscane.
Mon train Milan / Paris, le Frecciarossa
" Et le voyage continue ..."
" And the journey continues ..."
nomadensolo@gmail.com
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