TOUR DU BEAUJOLAIS








Mes étapes sur le GR7-76



Tarare - Violay - Les Sauvages
Meaux-la -Montagne - Ranchal - Avenas
Belleville



                                                                     St Marcel-l'Éclairé


clocher avec auvent typique du Beaujolais viticole









Histoire d'une église...

Il est impossible de préciser à quelle époquea été construite la première église de Violay et pourquoi a-t-on choisi là plutôt qu'ailleurs.
Ce qui est certain, c'est qu'elle existait déjà en l'an 998, nous le savons par un document de l'Abbaye de Savigny "Hugues Abbé de Savigny ayant édifié son château y rattache l'Église de Violleys " (c'est le plus ancien texte connu concernant le pays).
La démolition de cette église commence le 24 juin 1834, car nous dit un document: "elle était très vieille".
Il ne reste apparemment pas de souvenirs de la première église de Violay, à part peut-être la pierre située sur le portail de la cure qui vraisemblablement représente la coquille Saint Jacques et les deux colonnes du Temple de Jérusalem, emblème très rare dans la région.
C'est donc en 1834 que commence la construction de l'édifice; travail de longue haleine et lourdes charges pour les finances paroissiales. Pendant trois ans, toutes les ressources sont consacrées à cette réalisation.
En 1837, sur un coût estimé à 17000 F, il reste 10000 à payer. La commune fait appel à l'État et, le Préfet, en transmettant la demande, note que Violay est absolument dépourvu de toutes ressources, le Gouvernement de Louis-Philippe octroie 1000 F. Les 4800 F légués par le curé Ville sont bien précieux aussi. La générosité des ancêtres de Violay se manifeste surtout par des prestations et des fournitures en nature.
Tous les charrois sont faits par la population; pierres, sable et bois amenés à pied d'oeuvre. À cette occasion, et le pressant besoin qu'on a d'une église autorise cette dérogation au troisième commandement de Dieu, on donne la permission d'effectuer les transports le dimanche, l'après-midi. La tradition solidement établie, nous raconte en outre un fait extrêmement touchant. Les enfants des écoles, en route pour la classe, ramassent des pierres chaque jour, dans les champs ou le long des chemins, les mettent dans leurs petits sacs et leurs petits paniers, à côté de la portion de pain et de la portion de lard, puis les apportent au tas commun. Le mur sud, côté cure est bâti avec ces petites pierres. Elles sont le témoignage émouvant de l'ardente foi des enfants de Violay.
La nouvelle église est enfin terminée. Pour l'inaugurer l'Abbé Mivière fait prêcher une mission, qui associe à la joie de Violay,l a joie de toutes les paroisses environnantes. Du 17 avril au 16 mai 1836, trois missionnaires de la maison des Chartreux de Lyon voient accourir dans l'église neuve, une foule enthousiaste. En plus des cinq confesseurs présents, des trois pères, du curé et du vicaire, il faut faire appel à quatre prêtres étrangers, dont un curé de Pérouge, près de Meximieux, dans l'Ain.
Au lendemain de la clôture de la mission, le 17 mai, a lieu la bénédiction solennelle de la nouvelle église par Monseigneur Gaston de Pins, administrateur du diocèse de Lyon, accompagné de deux vicaires généraux. Les jeunes gens de Violay vont l'attendre à cheval, jusqu'au bourg de Joux, où Sa Grandeur est accueillie par un premier compliment. Le cortège bruyant se met en marche sur le chemin qui est aujourd'hui la coursière de Violay à Joux.
À la limite de Joux et de Violay, vers la Croix Remède, où un arc de triomphe est dressé, l'Évêque est harangué de nouveau, par les autorités municipales et les principaux habitants de Violay. Puis, place de l'Église, sous un deuxième arc de triomphe, troisième compliment; celui-ci débité par le curé Mivière, qu'entoure le clergé de toutes les paroisses voisines. La chorale, composée de trente artistes, exécute plusieurs cantates, pendant la cérémonie de la bénédiction, et celle de la Confirmation qui suit, sous la direction de l'abbé Blanc, vicaire.
Ensuite, progressivement on aménage l'intérieur. En 1852, un autel latéral (650 F) en 1853, la chaire (1130 F) en 1854, les Fonts Baptismaux (700 F) en 1872, on réalise le carrelage du choeur et des chapelles latérales, enfin en 1875, on pose les boiseries en chêne, les bancs, les confessionnaux et les dalles du sol.
Les Violaysiens donnent pendant cette période, un bel exemple de générosité et de dévouement. 






                                                    gîte communal Jeanne d'Arc à Violay























En 1829, le grand peintre anglais William Turner immortalise la région par son fabuleux tableau
" Messieurs les voyageurs dans une tempête de neige  sur les monts de Tarare " 

aujourd'hui au British Museum de Londres.

Les Sauvages (département duRhône)

Pierre de Mauvoisin fondait "Les Sauvages" dès 1220 avec un fief habité par des fermiers, un château et une chapelle, le tout occupé par un vassal, seigneur de la Raye.


Pieta polychrome du XVème siècle à voir dans l'église



...afin de la soustraire à la fureur révolutionnaire 


































L'Histoire est présente partout...

Tout près du col du Pin Bouchain (alt 759m), au hameau de La Chapelle, là où le GR7 traverse la N7, il existe une petite stèle appelée la "Stèle de la Rencontre". Elle fut érigée en 1970. Là, en 1536, le jeune roi d'Écosse  Jacques V, tombé amoureux de Madeleine de Valois, fille de François 1er, vint y attendre son futur beau-père qui revenait de Lyon pour lui demander la main de sa fille.


                                                               
                                                                Stèle de la Rencontre


D'autres voyageurs célèbres sont passés par là:
Anne d'Autriche (dont le carrosse se renverse sur cette mauvaise route pourtant la plus directe entre Paris et Lyon), Michel de l'Hopital, Molière, le pape Pie VII venant sacrer Napoléon en 1804, St François de Sales, Louis XIII, Richelieu, Madame de Sévigné et plus tard Napoléon 1er.
Justement, partant de l'île d'Elbe, Napoléon s'arrête à l'Auberge du Perroquet et demande deux oeufs au plat. Il s'apprête à payer :
" Sire, un louis de 24 livres par oeuf "
"Oh! Les oeufs sont donc bien rares dans votre pays"?
"Sire, ce qui est rare dans notre pays, ce ne sont pas les oeufs, ce sont les empereurs"






C'est aussi en ces lieux, que se déroule, le 28 pluviôse An 6 "l'Affaire de la Chapelle".
En cette période triste du Directoire, un détachement venant de Lyon, emmenait au bagne des prêtres réfractaires. Vers minuit, près de 300 hommes des Sauvages et des environs assistèrent à la messe puis, armés de bric et de broc, attaquèrent des gendarmes de l'escorte faisant quelques morts de part et d'autre. Les prêtres qu'on emmenait au bagne furent libérés.

 











"labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France"
Maximilien de Sully (1638)





























Meaux-la-Montagne




                                                                        la mairie












                                                                           Ranchal














l'heure du casse-croûte


























Passé le col du Fût d'Avenas, on arrive dans ce village  "de pierre et de bois vêtu", marqué par la présence de sa belle Église Notre-Dame d'Avenas.
"De pierre" par l'église autour de laquelle le village s'est construit, Église Notre-Dame datée du XII e siècle abritant un superbe autel classé Monument Historique unique en France.
"De bois vêtu" car le village est encerclé de forêts et de verts pâturages.



                                                          église d'Avenas (XII ème siècle)






      une table rectangulaire pour l'Auberge de la Table Ronde







                                                        église Notre-Dame à Avenas




















                                      bientôt en bouteille... et éventuellement dans nos verres...



                                                        murale sur l'ancienne gare de Cercié


Et le voyage continue ...
And the journey continues ...

nomadensolo@gmail.com

1 commentaire:

Unknown a dit…

Wow! You make me feel so excited and much impressively with your pictures of many places you have been, the pictures are very nice and sharp which reflection of the different cultures on each place.