CHEFCHAOUEN




CHEFCHAOUEN

L'ensemble de la chaîne du Rif occupe la presque totalité de la bordure de la Méditerranée Marocaine et s'étend de la côte du Détroit de Gibraltar à la plaine des Triffa, au niveau de l'embouchure de la Moulouya. Cet ensemble montagneux s'étire sur près de 400 km avec une largeur moyenne d'environ 100 km.

Petite ville située au coeur de la chaîne rifaine à 600 m d'altitude non loin de Tetouan, Chefchaouen a accueilli plusieurs vagues andalouses avant la chute de Grenade en 1492 jusqu'en 1609, date de l'expulsion des derniers éléments arabe-musulmans de la péninsule ibérique.
Si Chefchaouen, (plus communément appelée Chaouen par la population) est une medina d'inspiration andalouse, c'est pour plusieurs raisons. L'une d'entre elles étant le voyage de son fondateur,Moulay Ali ben Rachid parti combattre auprès des armées du dernier roi de Grenade Muhammad al-Saghîr. Léon l'Africain rapporte :
"qu'un jeune homme d'entre ses nobles partit en Grenade où il prit quelque temps de service à la solde des Chrétiens, si bien qu'il devint un guerrier expérimenté. Il revint ensuite habiter une de ces montagnes où ses pairs s'étaient réfugiés. Il réunit un nombre assez important de cavaliers et défendit la montagne contre l'impétuosité des Portugais"

Rif, dédigne en arabe, d'une part "une berge","une rive", d'autre part "la campagne".
Au Maroc, le terme s'applique à un massif montagneux qui court parallèlement à la côte méditerranéenne.












    
    À la limite du Parc National de Talassemtane






















l'habit des personnes âgées de Chefchaouen



                                    intérieur de la casbah de Chefchaouen



La pénétration européenne au Maroc (1830-1912)


La prise d'Alger par les troupes françaises(1830), très mal accueillie au Maroc, amena le sultan Moulay Abd al-Rahman (1822-1859) à soutenir l'émir Abd el-Kader dans sa lutte nationaliste mais les bombardements de Tanger et d'Essaouira (Mogador) par la marine française firent reculer le souverain. De leur côté, les Espagnols prirent Tetouan (1860) à la suite d'une guerre de plusieurs mois et imposèrent au sultan une lourde indemnité de guerre que les Britanniques s'engagèrent à lui prêter en la gageant sur les revenus de douane. Le décret de 1864 ouvrant le Maroc au commerce étranger entraîna l'arrivée sur le sol marocain de centaines de commerçants européens. Dès lors, la Grande-Bretagne et la France rivalisèrent pour s'approprier le pays. La conférence d'Algésiras en avril 1906 plaça le Maroc sous la tutelle des puissances européennes tandis que l'influence prépondérante de la France s'affirmait avec l'envoi de troupes à Casablanca après l'assassinat dans la ville de cinq Français. Bloqué à Fès par 5000 soldats français, le sultan se résolut le 30 mars 1912 à signer le traité de protectorat qui mettait son pays sous tutelle française. L'Espagne obtint en 1912  le protectorat sur la région rifaine avec Tétouan pour capitale.

Le protectorat (1912-1956)

La signature du traité provoqua de violentes émeutes à Fès qui se soldèrent par la mort de 800 Marocains. Le général Liautey fut nommé résident général. Ce dernier acquit la soumission des tribus au nom du sultan ou par la force. Mais la domination européenne, renforcée par l'arrivée massive de colons provoqua de nombreuses révoltes nationalistes dont la plus grave, la guerre du Rif, se poursuivit de 1921 à 1926. Après la répression qui s'ensuivit et le retrait de Liautey, la France administra plus directement le pays et soumit les derniers rebelles (1934). Dès lors l'opposition nationaliste se propagea dans les villes. En 1930 fut constitué le premier parti politique marocain réclamant l'abolition de l'administration directe. Après la fête du trône en 1952 ou le sultan Mohammed V réaffirma son intention d'obtenir l'indépendance, de sanglants événements se déroulèrent à Casablanca (7 et 8 décembre) et la crise éclata. Mais après les revers d'Indochine (mai 1954) et l'insurrection algérienne (nov 1954) , le gouvernement français, non sans de fortes réticences, s'orienta vers une solution politique. Après la déclaration de La Celle-Saint-Cloud (nov 1955), le Maroc obtint son indépendance de la France (3 mars 1956) et de l'Espagne (7 avril 1956).











La femme jebliyya, qui ne se tatoue pas, à l'inverse du reste des femmes du Maroc rural porte trois pièces de vêtement qui l'identifient en dehors du contexte du Maroc du nord : le chapeau, la ceinture et la jupe-tablier.

Le chapeau: est fait de feuilles de palmier-nain tressées. Sa taille retient l'attention. Quatre épais cordons de laine maintiennent ses bords. On le décore souvent de pompons de laine bleu marine et parfois de petits pompons multicolores, ornements qui confèrent à cette pièce du vêtement une identité forte.


La ceinture de laine, appelée kurziya, par sa couleur et son dessin permet de marquer l'appartenance à un groupe tribal. Elle a plus de 5 m de longueur sur 40 cm de largeur.


La troisième pièce est le mendil, en espagnol "mandil", terme très présent en arabe andalou. C'est un tablier qui se noue sur le devant et recouvre la ceinture. On le décore de raies, mais leur nombre, leur largeur, l'alternance des couleurs dessinent d'autres sous-ensembles de tribus qu'aujourd'hui on ne distingue pas avec autant de clarté que par le passé.





costume traditionnel de la mariée de Chefchaouen



Moulay Ali ben Rachid   
                                      











              


                           







le toît de la mosquée de Chefchaouen



Chefchaouen

























    La casbah de Chefchaouen, classée Monument Historique National

                                                
                                                intérieur de la casbah de Chefchaouen













En 1471, (an 875 de l'Hégire) quand les villes côtières de Tanger et Azila tombèrent entre les mains de Portugais, le chérif Moulay Ali ben Rachid déclara la guerre contre les puissances ibériques chrétiennes, mettant en pratique un jihad à caractère défensif.
À cet effet, il décida de bâtir une place-forte dans les contreforts de la chaîne du Rif, la Casbah de Chefchaouen, au pied de laquelle, au sud-ouest s'éleva une médina d'influence notablement andalouse. Cette cité sera bâtie pour résister aux attaques étrangères.












Avec un éventail étendu et varié de responsabilités domestiques, agricoles ou de collecte, la femme occupe un place prépondérante dans le fonctionnement quotidien des familles Jbala. En parcourant ces régions, on peut constater le travail ardu de ces femmes dans les champs et dans les villages. Une des activités qu'on peut considérer comme exclusivement féminine est la collecte du bois qui se pratique spécialement en automne et au printemps. Il s'agit sans aucun doute de l'une des charges qui a le plus de valeur parmi les travaux féminins. Connaisseurs exceptionnels du milieu naturel, les femmes Jbala ont une fonction écologique de premier plan en garantissant la préservation de ce milieu par la connaissance de l'usage des plantes et leur valeur médicinale.






Et le voyage continue ...
And the journey continues ...

nomadensolo@gmail.com

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