ITHAQUE




Une des sept îles de l'archipel des îles Ioniennes avec Corfou, Paxi, Leucade, Céphalonie, Zante et Cythère. Avec 101 km de côtes, Ithaque est formée de deux presqu' îles reliées entre elles par l'isthme de Pissaetou. D'une superficie d'à peine 100 km2, elle est peuplée de 3646 habitants. Le mont Niritos dans sa partie nord, orné du monastère de Katharon, culmine à 806m.

Cette petite île fut habitée dès la préhistoire. Prospère à l'époque mycénienne (1500-1100 av. J.-C.), elle tomba ensuite dans l'oubli. Des gens des îles voisines vinrent s'y réinstaller sous la domination vénitienne (1504). À partir de 1797, elle passa successivement sous domination française, russe, ottomane, et enfin anglaise à partir de 1809. Elle joua un rôle important dans la Guerre d'Indépendance de 1821 et fut rattachée à la Grèce le 21 mai 1864, en même temps que le reste des îles ioniennes.





ITHAQUE


Quand tu partiras pour Ithaque, souhaite que le chemin soit long, riche en péripéties et en expériences. Ne crains ni les Lestrygons, ni les Cyclopes, ni la colère de Neptune. Tu ne verras rien de pareil sur la route si tes pensées restent hautes, si ton corps et ton âme ne se laissent effleurer que par des émotions sans bassesse. Tu ne rencontreras ni les Lestrygons, ni les Cyclopes, ni le farouche Neptune, si tu ne les portes pas en toi-même, si ton coeur ne les dresse pas devant toi.
Souhaite que le chemin soit long, que nombreux soient les matins d'été, où (avec quelles délices) tu pénétreras dans des ports vus pour la première fois. Fais escale à des comptoirs phéniciens, et acquiers de belles marchandises : nacre et corail, ambre et ébène, et mille sortes d'entêtants parfums. Acquiers le plus possible de ces entêtants parfums. Visite de nombreuses cités égyptiennes, et instruits-toi avidement auprès de leurs sages.
Garde sans cesse Ithaque présente dans ton esprit. Ton but final est d'y parvenir, mais n'écourte pas ton voyage : mieux vaut qu'il dure de longues années et que tu abordes enfin dans ton île aux jours de ta vieillesse, riche de tout ce que tu as gagné en chemin, sans attendre qu' Ithaque t'enrichisse.
Ithaque t'a donné le beau voyage : sans elle, tu ne te serais pas mis en route. Elle n'a plus rien à te donner. Si tu la trouves pauvre, Ithaque ne t'a pas trompé. Sage comme tu l'es devenu à la suite de tant d'expériences, tu as enfin compris ce que signifient les Ithaques.

Poème écrit en vers, de Constantin Cavafy, un des poètes les plus célèbres de la Grèce moderne, écrit à Alexandrie en 1911.
Traduction en prose de Marguerite Yourcenar.







                                                    statue d'Ulysse dans le port de Vathy

                                       Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
                                       Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
                                       Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
                                       Vivre entre ses parents le reste de son âge !

                                       Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
                                       Fumer la cheminée, et en quelle saison
                                       Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
                                       Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?

                                       Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
                                       Que des palais Romains le front audacieux,
                                       Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :

                                       Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,
                                       Plus mon petit Liré que le mont Palatin,
                                       Et plus que l'air marin la douceur angevine.

                                                 Joachim du Bellay (1522-1560)


                                                                               Vathy











                                              Vathy, vue depuis les flancs du Niritos. 


Le Vieillard de la mer, Phorkys, a dans les champs d'Ithaque un de ces ports. Deux pointes avancées, qui dressent face à face leurs falaises abruptes, rejettent au dehors les colères du vent et de la grande houle; au-dedans, les rameurs peuvent abandonner leur vaisseau sans amarre, sitôt qu'ils ont atteint la ligne du mouillage.

Odyssée, Chant XIII







Agios Andreas sur la côte de la baie de Vathy
Ces petites chapelles orthodoxes, isolées dans la montagne ou sur un cap et brillantes de blancheur sont toujours ouvertes et offrent par une chaude journée un petit havre de fraîcheur.


























Ithaque est sans prairies, sans places où courir : ce n'est qu'une île à chèvres!... pourtant je l'aime mieux que vos prés d'élevage!... Dans nos îles, tu sais, nous n'avons ni prairies ni pistes à chevaux : ce ne sont que talus de mer, et mon Ithaque encore plus que les autres.

Odyssée, Chant IV








Mais avec quels sanglots il (Ulysse) pleurait sa patrie, en se trainant au bord des vagues mugissantes !
Athéna vint à lui. Elle avait pris les traits d'un jeune pastoureau, d'un tendre adolescent qui serait fils de roi. Sur l'épaule, elle avait la double et fine cape, à la main la houlette et, sous ses pieds luisants, la paire de sandales.
Ulysse en la voyant eut le coeur plein de joie. Il vint à sa rencontre et dit ces mots ailés:
Ulysse. - Ami, puisqu'en ces lieux, c'est toi que, le premier, je rencontre, salut! Accueille-moi sans haine! et sauve-moi ces biens!... et me sauve moi-même! Comme un dieu je t'implore et suis à tes genoux. Dis-moi tout net encor; j'ai besoin de savoir : quel est donc ce pays ? et quel en est le peuple? et quelle en est la race? ... Est-ce une île pointant sur les flots comme une aire ou, penchée sur la mer, n'est-ce que l'avancée d'un continent fertile?



Athéna la déesse aux yeux pers, répliqua : 
Es-tu fol, étranger ou viens-tu de si loin? ... Sur cette terre, ici, c'est toi qui m'interroges?
Pourtant, elle n'est pas à ce point inconnue : elle a son grand renom, aussi bien chez les gens de l'aube et du midi que dans les brumes du noroît, au fond du monde! Elle n'est que rochers peu faits pour les chevaux; mais, sans être très pauvre et sans être très vaste, elle a du grain, du vin plus qu'on ne saurait dire, de la pluie en tout temps et de fortes rosées : un bon pays à chèvres!... un bon pays à porcs!... des bois de toute essence; des trous d'eau toujours pleins. Et voilà, étranger, pourquoi le nom d'Ithaque est allé jusqu'à Troie, que l'on nous dit si loin de la terre achéenne!
À ces mots, quelle joie eut le divin Ulysse! 

Odyssée, Chant XIII



                                                                      
                                                                     quel âge a-t-il ?


Le tronc peut mourir mais la souche reste en vie, combinant une vieillesse fabuleuse avec la vigueur juvénile de ses rejetons.
Pline l'Ancien








Anogi est un petit village de pierre endormi et isolé à environ 500m d'altitude, un des plus anciens d'Ithaque, construit au Moyen-Âge. Sur une centaine d'habitants, je n'en aurai vu que 3 ou 4, au petit café sur la place dont la tenancière est gardienne de la clé de la superbe petite église de la Dormition de la Vierge. Église Bysantine construite au 12ème siècle, elle est décorée jusque dans ses recoins les plus cachés de fresques datant du 17ème siècle. On en prend plein la vue !




un petit café grec avant d'aller visiter l'église













                                        un des nombreux menhirs qui entourent le village d'Anogi







Agios Ioannis ...
Allongé sous un olivier à contempler l'azur ... après un bon casse-croûte, un koulouri, ce pain grec au sésame en forme de couronne, fromage à la crème, dattes séchées, noix, une pomme et du chocolat.

"Je suis le roi, le scélérat à qui sourit la vie "















    le monastère de la Panagia ton Katharon, dans les monts du Niritos, lieu de pèlerinage des habitants de l'île. Il est habité par un seul moine venu du Mont Athos.








Dans la tradition orthodoxe, on représente Dieu sous les traits du Christ Pantocrator tenant dans sa main gauche les Saintes Écritures et bénissant l'univers de la main droite. 

Dans toutes les églises et monastères, l'image de Celui qui  voit l'univers entier est placée dans la coupole centrale au point le plus haut de l'église.


    Exogi, alt 340 m



buste d'Ulysse, (que les Grecs appellent plutôt Odysseus), dans le port de Vathy





Stavros

De Lefki où j'avais passé la nuit, hameau sur la côte ouest d'Ithaque avec vues splendides sur le détroit du même nom qui n'est qu'un chenal étroit d'environ deux kilomètres séparant l'île de la Céphalonie, je rejoignis Stavros, un charmant petit village à 4 km. L'ambiance y était des plus festives à l'occasion de la fête d'un saint local, Saint Joachim d'Ithaque, aussi appelé Saint Papoulakis. Les portes de l'église, encadrées de verdure étaient grandes ouvertes, des haut-parleurs haut perchés diffusaient l'office religieux orthodoxe avec force kirie eleison et chants liturgiques pour que les alentours ne manquent rien des célébrations. 
Entrons donc pour y voir de plus près ...
L'église est pleine, l'ambiance y est bon enfant, va-et-vient incessant, on y entre, on frôle des lèvres les icônes, objets sacrés, signes d'une présence et d'une puissance divines, l'occasion est belle pour des retrouvailles entre locaux, on se faufile pour aller serrer la main ou embrasser une connaissance que l'on a aperçue, on offre un cierge, pendant que les popes se promènent balançant leurs encensoirs jusqu'à l'horizontale autour des icônes noyées dans les volutes parfumées.

Mais, n'ayant avalé qu'une banane avant de partir ce matin, la faim me tenaille ... et je pars m'installer et déposer mon sac à moins de deux-cents mètres sur la belle grande terrasse ombragée quasiment vide du Café Margarita, véritable institution à Stavros pour un petit déjeuner à la grecque: deux oeufs, un peu de jambon, tranches de tomate et de concombre, un peu de fromage féta, un jus d'oranges fraîchement pressées suivi d'un cappuccino.
Une petite fanfare se met en marche, porteurs de bannières, enfants vêtus de noir et de blanc tenant la lisière d'un grand drapeau aux couleurs nationales, s'approche et, rendue au Café fait demi tour vers l'église.
Quelque temps plus tard, l'office religieux terminé, toute cette gentille assemblée, le pope compris, arrive au Café et investit les lieux, on déplace des chaises, chacun et chacune passant la commande à Maria, débordée il va sans dire mais, Makis son sympathique mari est derrière le bar qui prépare la marchandise: glace pour les enfants, café par ci, cappuccino par là, bière pour certains, rovani, ce gâteau de semoule au sirop, spécialité ithaquienne pour d'autres, pour le pope, une tarte aux pommes maison à laquelle  "il se donne avec une joie énorme, bienfaisante. Chaque bouchée semblait une louange à Dieu" (Michel Déon).


Maria et Makis, les sympathiques propriétaires du Café Margarita.

Je resterai 5 jours dans ce sympathique village, confortablement installé chez des particuliers à la Villa Saint Elias, mon quartier général, 5 jours pendant lesquels je ratisserai la partie nord d'Ithaque, non avec une valise à roulettes mais comme d'habitude à pied et sac au dos sur les petites routes, les chemins de terre battue et les sentiers sauvages et parfumés qui sillonnent cette île verdoyante d'oliviers, de pins et de cyprès, aux côtes découpées avec vues imprenables sur des golfes pittoresques et d'innombrables criques aux eaux turquoise et qui ignore encore le tourisme de masse. 

Zito i Ellas !
Amen ! 


Saint Papoulakis (1786-1868)


While in Stavros, I had all my dinners at Kanenas.
Afrodite (she likes to spell her name with an "f ") is passionate about what she does, that is serving her customers with home grown, home cooked delicious food. It was a pleasure to show up after a full day on the trail, knowing Afrodite was preparing something that I knew in advance was going to be a feast. The sign on the sidewalk says " Taste the difference ". I did and I highly recommend that you do as well, should you one day visit Stavros.
Thank you Afrodite !




C'est beau, c'est frais, c'est bon tout en étant simple, c'est servi avec un sourire de contentement d'offrir à sa clientèle quelque chose dans laquelle on a mis tout son coeur.


Plat végétarien, tous ces légumes viennent du jardin d'Afrodite.



le bar au Café Margarita




Quittant le pays de Circé, Ulysse met en garde ses compagnons contre les Sirènes  et leur commande de l'attacher au mât ...

Nous passons en vitesse. Mais les Sirènes voient ce rapide navire qui bondit tout près d'elles. Soudain, leurs fraîches voix entonnent un cantique :
Le Choeur. - Viens ici! Viens à nous! Ulysse tant vanté! l'honneur de l'Achaïe!... Arrète ton croiseur : viens écouter nos voix! Jamais un noir vaisseau n'a doublé notre cap, sans ouïr les doux airs qui sortent de nos lèvres; puis on s'en va content et plus riche en savoir, car nous savons les maux, tous les maux que les dieux, dans les champs de Troade, ont infligés aux gens et d'Argos et de Troie, et nous savons aussi tout ce que voit passer la terre nourricière.
Elles chantaient ainsi et leurs voix admirables me remplissaient le coeur du désir d'écouter. Je fronçais les sourcils pour donner à mes gens l'ordre de me défaire. Mais, tandis que, courbés sur la rame, ils tiraient, Euryloque venait, aidé de Périmède, resserrer mes liens et mettre un tour de plus.

Odyssée, Chant XII



mosaïque d'Ulysse et les Sirènes, musée du Bardo, Tunis

reproduction du palais d'Ulysse, sous une grande chasse de verre, sur la place du village à Stavros


RTL INF0
jeudi 26 août 2010

Des archéologues grecs affirment avoir découvert le palais d'Ulysse
Des archéologues grecs ont découvert les restes d'un palais royal sur l'île d'Ithaque, longtemps associée à Ulysse, le héros homérique de l' "Odyssée", rapporte jeudi l'agence de presse athénienne ATA. Commencées depuis plus de 16 ans, les excavations réalisées par une équipe d'experts de l'université d'Ioannina ont conduit à la découverte de vestiges d'une résidence royale du 8ème siècle avant JC, qui était, selon cette équipe, la maison d'Ulysse. "Au regard des preuves extrêmement significatives que nous avons découvertes, nous pensons avoir découvert la résidence d'Ulysse et de Pénélope, le seul palais de l'époque d'Homère qui n'avait pas encore été découvert ", a indiqué le professeur Thanassis Papadopoulos, cité par l'ANA. Les fouilles ont mis au jour les vestiges d'un bâtiment de trois étages avec un escalier intérieur taillé à même le roc, une fontaine datant du 13ème siècle avant JC et des poteries de l'époque mycénienne. Selon Papadopoulos, la structure du bâtiment est similaire à celle des palais découverts à Mycène, Pylos et sur d'autres sites antiques.






les pérégrinations d'Ulysse, contre dieux, vents et marées 



la baie de Polis, nord-ouest de l'île, près de Stavros

En cet endroit, de curieuses découvertes ont été faites par des archéologues anglais dans une grotte naturelle qui s'ouvrait au niveau de la mer. Là, non loin de l'emplacement présumé d'un stade, des dédicaces aux déesses Athéna et Héra ont été mises au jour ainsi qu'une inscription votive à Ulysse qui atteste que le héros fut en cet endroit l'objet d'un culte jusqu'à l'époque romaine. Enfin, un grand nombre de trépieds de bronze d'époque différente y ont été trouvés, qui sont apparemment les prix gagnés aux jeux que célébraient les gens d'Ithaque en l'honneur d'Ulysse et consacrés par les vainqueurs en cette grotte-sanctuaire. De fait, une inscription découverte à Magnésie du Méandre en Asie Mineure nous apprend qu'à l'époque classique ces jeux se célébraient encore à Ithaque et qu'il y existait un sanctuaire d'Ulysse.
Sur les pentes en arrière de Port-Polis quelques vestiges préhistoriques allant jusqu'à l'époque mycénienne ont été mis au jour par les fouilles anglaises sur le site probable de la ville de l'âge héroïque. Un peu plus au nord-est, à Pelikata, elles ont dégagé les vestiges d'une enceinte cyclopéenne grossière, où l'on est tenté de reconnaître le palais d'Ulysse.

Jean Bérard, historien, helléniste et archéologue français (1908-1957), fils de Victor Bérard surtout connu pour sa traduction de l'Odyssée d'Homère ainsi que pour ses tentatives de reconstitution des voyages d'Ulysse.


Sans doute qu'une froide critique pourrait élever bien des doutes et des difficultés insolubles sur Ulysse et sur le fond réel de l'Odyssée. Mais qu'on lise le poète lui-même, qu'on considère les chef-d'oeuvres que les arts du dessin ont formés d'après lui, si l'on n'est pas tout à fait privé du sens du beau dans la poésie et dans les arts, assurément toutes ces subtilités du scepticisme historique s'évanouiront bientôt. On se sentira rempli de la présence d'un Ulysse véritable, de ce héros, l'âme des conseils de la Grèce, l'esprit de toutes ses entreprises, agissant avec prudence et vigueur, supportant avec patience et grandeur d'âme et ne perdant jamais de vue un seul instant le but qu'il se propose.

extrait de ce qui semble être une page arrachée d'un vieux livre, jaunie par le temps, encadrée et exposée au petit Musée Folklorique et Culturel de Vathy où l'on peut voir aussi quelques photos du terrible tremblement de terre de 1953.

Quant à la gloire du génie, qui pourrait faire un choix parmi tant de types différents de connaissances et une si grande variété d'objets et d'ouvrages ? À moins peut-être de convenir qu'il n'a jamais existé de génie plus heureux que le poète grec Homère, à en juger tant par le succès, que par le sujet de son oeuvre ? Citons par exemple Alexandre le Grand (ce sont en effet des juges illustres, qui pourront le mieux, et au-delà de toute jalousie, trancher une question aussi présomptueuse) ; il s'était emparé, parmi le butin de Darius, roi des Perses, d'un coffret à parfums orné d'or, de perles et de gemmes (Plutarque, Alexandre, XXVI), et ses amis lui en expliquaient les divers usages, alors que ce guerrier, couvert de la crasse des combats, avait les parfums en aversion; il leur répondit : "Par ma foi ! que ce coffret soit consacré à la conservation des livres d'Homère" ; cela afin que l'ouvrage le plus précieux de l'esprit humain fut gardé dans un ouvrage le plus riche possible.

Pline l'Ancien, Histoire Naturelle, Livre VII, XXX, 107.






                                                            
                                                           en chemin vers Marmakas





                 une petite plage parmi tant d'autres parfois inaccessibles autrement qu'en bateau












    Agioi Anargyroi














    Kioni




En chemin pour Marmakas,  passant par Frikes, petit port de pêcheurs, beau comme tout sous le soleil, quelques tavernes au bord de l'eau, menu du jour au Rementzo mais ... midi est encore loin et j'ai ce qu'il faut dans mon sac.


Par temps clair, du haut du ciel à bord d'un Airbus 330-200, belle vue d'ensemble sur un gouffre immense de lumière, une carte en 3D grandeur nature, terrain de 73 jours de voyage en 2014 et 2015 et gerbe de souvenirs dans cette partie du monde.
Survolant la Grèce occidentale depuis Athènes, puis l'Albanie avec Tirana sa capitale bien en vue; j'aperçois Dürres, là sur la côte; Ohrid à l'est sur le bord du lac du même nom en Macédoine du Nord; un peu plus au nord le Montenegro, Podgoriça sa capitale puis, indéniablement la superbe baie de Kotor que l'on ne peut confondre avec aucune autre. Remontant vers le nord toujours, la côte Adriatique et ses innombrables îles, Dubrovnik qui évoque mon détour par la Bosnie-Herzégovine, Sarajevo, Visegrad, Mostar et la triste Srebrenica. Plus au nord encore, inondée de soleil, Split sur la côte dalmate.
Le ciel se couvre à l'approche de Trieste quand nous avons atteint l'altitude de croisière.
Huit à neuf heures encore avant d'atterrir à Montréal.




Et le voyage continue ...
And the journey continues ...

nomadensolo@gmail.com

2 commentaires:

Anonyme a dit…

merveilleux comme toujours ,ça donne le goût !
Hugues

Yasmine a dit…

Beautiful journey!! Stunning crystal waters... and who doesn't love goats?! :)