SPETSES








Spetses

Située dans le golfe argolique à deux milles nautiques du continent, l'île de Spetses apparaît dans les écrits de Strabon au 1er siècle avant J.- C. et de Pausanias dans sa "Description de la Grèce" au 2e siècle sous le nom de Pythioussa, "l' île aux pins". Elle est peuplée d'un peu plus de 4000 hab pour une superficie de 27 km2. 



À 7h 10, l'Andreas Kalvos du Groupe Levante Ferries quittait le débarcadère Pissaetos Itaki.
Courte escale à Sami en Céphalonie puis 4 heures et demie de traversée pour rejoindre le port de Patras sur le continent.
De Patras, car pour Isthmia, village à cheval sur l'isthme de Corinthe où j'arrivai trop tard pour y prendre une correspondance pour Portohéli. Nuitée non loin, à Loutraki, station balnéaire et thermale du golfe de Corinthe avec un très beau et très venteux front de mer.
Le lendemain matin, par une petite route panoramique parcourue en partie il y a deux ans pour me rendre au théâtre antique d'Épidaure, le car file plein sud sillonnant l'Argolide, ce "pouce " du Péloponnèse qui s'avance en mer Égée.
Peu de temps après que le traversier eut quitté Portohéli, Dapia baignée de soleil se dessine sous un ciel limpide, les maisons scintillent de blancheur au bord d'une mer aux eaux turquoise.



Dapia, le seul et unique village de l'île



Agios Nikolaos


    Dapia, le nouveau port


    en arrière-plan sur la gauche : Dokos







une rue de Dapia






























Une seule et unique petite route fait le tour de l'île, 24 km en corniche sur la mer où se nichent de ravissantes petites plages et où ne circulent que des deux roues. 

Spetses est couverte de pins. C'est grâce à Sotirios Anargyros (1849-1918) qui, ayant fait fortune dans le tabac aux États-Unis revient sur son île natale, en achète une grande partie et la couvre de pinèdes. Ainsi, la voici redevenue la Pythioussa, 
l' "île aux pins" dont Pausanias fait mention dans sa "Description de la Grèce " au 2e siècle.

De nombreux chemins permettent d'en explorer l'intérieur. C'est ce que j'ai fait en dépit de la chaleur qui annonce une fin de saison de randonnées. 













en chemin pour Profitis Elias, point culminant de l'île à 246 m













    Dapia







Brillante de blancheur et point culminant de l'île à 246 m, la petite chapelle Profitis Elias, visitée de nombreuses fois par l'écrivain Michel Déon (1919-2016) au cours de ses promenades à pied ou à cheval qui vécut de manière plus ou moins prolongée à Spetses.

 Jacques Lacarrière (1925-2005), écrivain voyageur, marcheur, amoureux du grec ancien et de la mythologie, vécut lui aussi plusieurs années à Spetses. À sa mort, ses cendres furent dispersées au large de l'île.


    intérieur de la chapelle


                                                                    le prophète Élie







Dans la tradition orthodoxe, on représente Dieu sous les traits du Christ Pantocrator tenant dans sa main gauche les Saintes Écritures et bénissant l'univers de la main droite. 

Dans toutes les églises et monastères, l'image de Celui qui  voit l'univers entier est placée dans la coupole centrale au point le plus haut de l'église.





                                                      Patience dans l'azur à Profitis Elias

   Patience, patience
   Patience dans l'azur !
   Chaque atome de silence
   Est la chance d'un fruit mûr.

    Paul Valéry








                          Le musée de Spetses




Le musée est abrité dans une demeure du XVIIIe siècle, classée monument historique, ayant appartenu à Chatzigiannis Mexis, notable puissant de Spetses pendant la guerre d'Indépendance grecque. Dans ce bâtiment est exposée la collection historique, folklorique et archéologique de l'île. Parmi les objets archéologiques, se distinguent les objets provenant de l'épave d'un navire mycénien (1200 av. J.-C.) du Cap d'Iria. Dans la collection historique sont présentées les batailles de Spetsiotes et plus particulièrement celle de l'héroïne Bouboulina lors de la Révolution de 1821. La collection d'art populaire compte des costumes traditionnels de l'île et des ustensiles de la vie domestique.



Figures de proue

The ships from Spetses, Hydra and Psara, were mostly named after figures from Hellenic mythology and history, such as Poseidon, Lycurgus, Pericles, Agamemnon, Epaminondas, Aspasia etc. Each ship had on its prow a gigantic effigy of the god, hero, statesman or admiral whose name it bore.
These figureheads and the names that were given to ships before the War of Independence, prove yet again that their simple and uneducated owners were fully aware of the historic continuity of the race and of their duty to the nation.


Aspasia


           Lycurgus              

Epaminondas


stèle funéraire de l'époque romaine découverte à Spetses


The icon room

The collection of post-Bysantine icons and the other artifacts of religious art come from the old churches of the island as well as private donations.
The oldest icon which dates back to the 16th century is of Italian-Cretan style. The majority of the icons date back to the 18th and 19th century and were made by painters of holy icons who did not live in Spetses or even in Greece, but in other countries like Russia. These icons were brought to Spetses by the shipowners. Others, however, were made on commission in Spetses, mainly by monks that had been called in to the island or had settled on the island by choice.












The Point Iria shipwreck


In 1962, on the seabed of Point Iria, about halfway between the Homeric towns of Asine and Mases in the Gulf of Argos, Nikos Tsouchios located a wrecked pottery cargo. His attention was particularly attracted by a large intact jar (pithos) and several pots and fragments half-buried in the sand. The chief concentration of pottery finds lay on a sloping bottom, with rocks, concretions and small sandy patches, 15 m. from the rocky shore and some 100 m. northwest of the tip of Point Iria at a depth ranging from 12m. to 27m.

Three decades later, systematic excavation carried out by the Hellenic Institute of Marine Archeology revealed that the seabed concealed the cargo of a ship of ca. 1200 B.C. which had foundered here. The freight consisted of Cypriot, Cretan and Helladic (Mycenaean) pottery, offering tangible evidence of maritime trade and contact between Cyprus and the Argolid and throwing new light on facets of Cypro-Mycenaean relations at the very end of the 13th century B.C., i.e roughly at the time of the Trojan War.





















terminus d'une escapade de 5 semaines : le port du Pirée

Mais... le voyage continue ...
But... the journey continues ...

nomadensolo@gmail.com















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