CARTES POSTALES




L'abbaye royale de Fontevraud

Maine-et-Loire, Pays de la Loire








 Quel beau pays que la France et quel patrimoine !





                       Robert d'Arbrissel




Robert d'Arbrissel est né vers 1047 dans le village d'Arbrissel (Ille-et-Vilaine) dans le diocèse de Rennes en Bretagne. Il est le fondateur de l'abbaye de Fontevraud où il s'établit en 1101 avec ses fidèles dans le vallon boisé dénommé La Fontaine d'Évraud et impose la règle de prééminence féminine sur une communauté double. La communauté employait des ouvriers et des artisans pour la construction de l'abbaye. Ces travailleurs décidèrent de s'installer à proximité du chantier avec leur famille, de là est né le village de Fontevraud qui devint dès le milieu du XIIe siècle une petite cité importante.


Le 25 février 1116, il s'éteint au prieuré fontevriste d'Orsan (Berry). L'archevêque de Bourges, Léger, entend bien garder la précieuse dépouille, dont il espère des miracles. S'engage alors une lutte acharnée entre l'archevêque et l'abbesse qui, après une grève de la faim décide d'en appeler au Pape en personne. Devant cette détermination sans faille, l'archevêque de Bourges accepte finalement le transfert de la dépouille de Robert d'Arbrissel à Fontevraud. Alors qu'il avait exprimé le voeu d'être enterré dans la boue du cimetière des religieuses, le fondateur est inhumé dans l'espace le plus sacré : le choeur de la grande église abbatiale.


















Adam et Ève chassés du paradis terrestre

















                  Le royaume d'Henri II, de l'Écosse aux Pyrénées

                     "Ce tombeau suffit, à qui le monde n'avait pas suffi"

Tel est le vers par lequel, en juillet 1189, Henri II, roi d'Angleterre, ordonne que débute l'élégie funéraire gravée sur son tombeau à Fontevraud, l'abbaye la plus chère aux Plantagenêts.

C'est dire les liens étroits qui unissent cette dynastie à ce lieu devenu nécropole royale et dont les Plantagenêts ont assuré le rayonnement à travers un territoire immense allant de l'Écosse aux Pyrénées.


Le mariage d'Henri II d'Angleterre avec Aliénor d'Aquitaine en 1152 marque la naissance de l'empire Plantagenêt qui s'étend de l'Écosse aux Pyrénées, de l'Irlande au Limousin. Mais cet assemblage de comtés, marches et autres duchés sera sans cesse en rébellion, d'autant que, par serment, le Plantagenêt est à jamais le vassal du roi de France.

La famille elle-même offre le spectacle d'une tragédie de la haine: les fils - Richard Coeur de Lion ou Jean sans Terre - sont prêts à tuer le père pour sauver leur mère Aliénor répudiée. Ce combat des Atrides inspirera à Shakespeare ses plus belles pages. L'impopularité du meurtre de l'archevêque Thomas Becket, assassiné à Canterbury, jette définitivement l'opprobre sur la famille. En 1224, la veuve de Jean sans Terre livre à Philippe Auguste le Poitou, sonnant le retrait de l'Anglais sur le sol continental: le dernier Plantagenêt, Henri III, y conserve la Gascogne, autant dire une peau de chagrin. Ainsi disparaît un royaume.

Quatrième de couverture

Professeur d'Histoire du Moyen Âge à l'université de Poitiers, Martin Aurell s'est imposé, par l'excellence de ses travaux, comme le meilleur spécialiste des Plantagenêt en Europe.



Aliénor d'Aquitaine se retire à Fontevraud

Aliénor d'Aquitaine a toujours entretenu un rapport privilégié avec l'abbaye. Son mari Henri II Plantagenêt et surtout son fils favori Richard Coeur de Lion y reposent, et elle s'y retire à partir de 1200. Elle commande leurs gisants , mais également le sien.



Gisants d'Henri II Plantagenêt et d'Aliénor d'Aquitaine
sculptures funéraires en tuffeau du XIIIe siècle, polychromie du XIXe siècle

Sous la coupole centrale de l'église de Fontevraud - c'était, dans la France du XIIe siècle, l'une des plus vastes, des plus prestigieuses abbayes de femmes -, on voit aujourd'hui quatre gisants, vestiges d'anciens monuments funéraires. Trois de ces statues sont taillées dans le calcaire tendre, celle d'Henri Plantagenêt, comte d'Anjou et du Maine par ses ancêtres paternels, duc de Normandie et roi d'Angleterre par ses ancêtres maternels, celle de son fils et successeur Richard Coeur de Lion, celle d'Isabelle d'Angoulême, seconde femme de Jean sans Terre, le frère de Richard, qui devint roi à son tour en 1199, la quatrième effigie, en bois peint, représente Aliénor, héritière du duché d'Aquitaine, épouse d'Henri, mère de Richard et de Jean, qui le 31 mars 1204 mourut à Fontevraud où elle avait enfin pris le voile...



                               Gisants d'Isabelle d'Angoulême et de Richard Coeur de Lion



                                             gisants d'Aliénor d'Aquitaine et de Henri II




... Le corps de cette femme est allongé sur la dalle, comme il avait été exposé sur le lit de parade durant la cérémonie des funérailles. Il est pris tout entier dans les plis de la robe. Une guimpe enserre le visage. Les traits en sont d'une pureté parfaite. Les yeux sont clos. Les mains tiennent un livre ouvert. Devant ce corps, ce visage, l'imagination peut se donner libre cours. Mais de ce corps, de ce visage lorsqu'ils étaient vivants, le gisant, admirable, ne dit rien de vrai. Aliénor était morte depuis des années lorsqu'il fut façonné. Le sculpteur avait-il jamais vu de ses yeux la reine ? De fait, ceci importe peu: l'art funéraire en ce temps ne se souciait pas de ressemblance. Dans sa pleine sérénité, cette figure ne prétendait pas reproduire ce que le regard avait pu découvrir sur le catafalque, le corps, le visage d'une femme de quatre-vingts ans qui s'était durement battue contre la vie. L'artiste avait reçu commande, de montrer ce que deviendrait dans leur plénitude ce corps et ce visage au jour de la résurrection des morts. Par conséquent, nul ne pourra jamais mesurer la puissance de séduction dont  l'héritière du duché d'Aquitaine était investie quand, en 1137, elle fut livrée à son premier mari, le roi Louis VII de France...
Georges Duby, Dames du XIIe siècle,  Aliénor



                                                                                                              Louis VII, (1120-1180)







... Elle avait alors environ treize ans, lui seize. "Il brûlait d'un amour ardent pour la jouvencelle." C'est du moins ce que rapporte, un demi-siècle plus tard, Guillaume de Newburgh, l'un de ces moines d'Angleterre qui recomposaient alors, avec grande habileté, la suite des événements du temps passé. Guillaume ajoute: " Le désir du jeune Capétien fut emprisonné dans un étroit filet" ; "Rien d'étonnant, tant étaient vifs les charmes corporels dont Aliénor était gratifiée". Lambert de Wattrelos, chroniqueur, les jugeait lui aussi de très haute qualité. Que valent, en vérité de tels éloges ? Les convenances exigeaient des écrivains de ce temps à célébrer la beauté de toutes les princesses, même des moins gracieuses. En outre, celle-ci était déjà, dans toutes les cours vers 1190, l'héroïne d'une légende scandaleuse. Quiconque était amené à parler d'elle se trouvait naturellement enclin à doter d'une exceptionnelle capacité d'ensorcellement les appas qu'elle avait naguère mis en oeuvre. 
Georges Duby, Dames du XIIe siècle, Aliénor



Georges Duby (1919-1996) est un universitaire et historien français. Spécialiste du Moyen-Âge, il est membre de l'Académie française et professeur au Collège de France de 1970 à 1991.

Dans ce volume, 

Des sociétés médiévales
Le dimanche de Bouvines
Le temps des cathédrales
Les trois ordres ou l'imaginaire du féodalisme
Guillaume Le Maréchal
Dames du XIIe siècle
Textes épars



                                                   Gisant de Richard Coeur de Lion

À l'âge de seize ans, au printemps de 1173, un an après son intronisation comme duc d'Aquitaine, Richard est adoubé à Paris par Louis VII. Sans doute le roi de France l'encourage-t-il alors à s'engager dans la révolte de ses frères et d'une grande partie de l'aristocratie contre Henri II. C'est, ainsi, par les armes qu'il cherche à s'émanciper de son père comme tant de "juvenes" de son temps. En septembre 1174, vaincu par les troupes royales, il se rend. Il va travailler, dix ans durant, à la pacification de la noblesse poitevine et limousine. Il s'illustre, en particulier, lors des sièges, comme en 1179 à Taillebourg, solide bâtisse perchée sur un rocher surplombant la Charente, réputée imprenable, qu'il conquiert à la tête de ses hommes. À partir de 1183, il entre en conflit avec ses frères pour la succession future d'Henri II, qui meurt, en 1189, harcelé par son armée et par celle de son allié Philippe Auguste. Couronné roi d'Angleterre, il part aussitôt pour la croisade, dont il a vite fait de prendre la direction : il s'empare de Chypre et des principales places du littoral palestinien. Les chroniques anglo-normandes unanimes constatent son engagement direct dans la mêlée des batailles, dans l'assaut des villes ou dans les escarmouches alors qu'il est accompagné d'une faible escorte; son entourage juge alors disproportionnés les risques qu'il prend dans ces combats. Rentré en France en 1194, Richard se bat contre Philippe Auguste auquel il inflige les défaites de Fréteval (1194) et d'Issoudun (1195). D'ailleurs, pour mieux se défendre du roi de France, il applique son savoir-faire à la construction de Château-Gaillard, l'un des plus impressionnants ensembles fortifiés jamais bâtis. En 1194, ayant de longue date expérimenté combien les tournois entrainent à la guerre, il les rétablit mais avec une nouvelle réglementation, en Angleterre, où ils ont été interdits par son père, qui se méfiait des soulèvements que de tels rassemblements aristocratiques pouvaient susciter. En mars 1199, c'est au cours du siège du château du vicomte de Limoges à Châlus, qu'il est touché d'un carreau d'arbalète à l'épaule: il meurt quelques jours plus tard, âgé d'à peine quarante et un ans. Sa courte vie aura été placée sous le signe de la guerre.

      Martin Aurell, L'Empire des Plantagenêt.



                                  Gisants de Richard Coeur de Lion et d'Isabelle d'Angoulême



                                                        Gisant d'Isabelle d'Angoulême






Enluminure du graduel d'Aliénor de Bretagne représentant les moniales devant la Vierge à l'Enfant
                                                            seconde moitié du XIIIe siècle
                                                collection Bibliothèque municipale de Limoges







Règle de St. Benoit, rédigée en français, premier tiers du XVIe siècle
Paris, Bibliothèque Mazarine









Gabrielle de Rochechouart de Mortemart naît en 1645 au palais des Tuileries. Son père, premier gentilhomme de la chambre des rois Louis XIII et Louis XIV, devient par la suite gouverneur de Paris.
À 11 ans, elle est placée à l'abbaye-aux-Bois (abbaye cistercienne) pour y parfaire son éducation. Douée pour les langues, elle lit et parle le latin, le grec, l'italien et l'espagnol. Elle prononce ses voeux et prend l'habit à 19 ans en présence de deux reines, Anne et Thérèse d'Autriche.
La passion de Louis XIV pour sa soeur, Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, la célèbre marquise de Montespan, lui vaut d'être distinguée par le roi. En 1670, Louis XIV nomme ainsi Gabrielle abbesse de Fontevraud. Elle est alors âgée de 25 ans.
Intellectuelle et curieuse, elle entretient de nombreuses relations épistolaires avec les philosophes et théologiens de son temps. Ouverte aux idées du siècle, elle fait même jouer Esther de Racine aux religieuses. Elle fréquente Madame de La Fayette, Boileau, Racine, Saint Simon et même Louis XIV duquel elle semble particulièrement proche.
Madame de Montespan rend régulièrement visite à sa soeur à Fontevraud et s'y retire un temps après sa disgrace: elle y fonde un hôpital pour l'accueil des nécessiteux, à l'extérieur de la clôture. Marie-Françoise de Bourbon, dite Mademoiselle de Blois, fille naturelle légitimée du roi et de la marquise, l'accompagne souvent dans son enfance. Appréciée de sa tante, elle devient familière de l'abbaye.
L'abbatiale de Gabrielle de Rochechouart est marquée par de nombreux aménagements de l'abbaye, tels que les jardins en terrasses ou la galerie d'apparat qui voisinent son palais. Sans pour autant renoncer à la stricte observance de la règle, un style de vie plus "mondain" marque sa gouvernance jusqu'à son décès le 15 août 1704.













                         Fontevraud, une centrale pénitentiaire

En 1789, la Révolution bouleverse la France et scelle le sort de nombreuses abbayes. Fontevraud, dont le rayonnement a atteint son apogée au 18e siècle n'échappe pas à l'Histoire: elle se dépeuple rapidement et elle est frappée par la confiscation des biens de l'Église. Saint-Jean-de-l'Habit, prieuré des hommes, est vidé dès 1791 mais certaines religieuses, dont l'abbesse Julie d'Antin, résistent jusqu'en août 1792.

Livrée au pillage les premières années, l'abbaye, en temps que bien national, est divisée en 19 lots en 1795. Cependant, hormis Saint-Jean-de-l'Habit qui est transformé en carrière de pierres, les bâtiments ne trouvent pas d'acheteur. En 1804, Napoléon décide de les transformer en centrale pénitentiaire. Fontevraud suit ainsi le principe appliqué à Embrun dès 1803 puis au Mont-Saint-Michel et à Clairvaux.

Suivent dix années de travaux et 150 ans d'occupation carcérale qui marquent profondément l'histoire et l'architecture de Fontevraud.






                                                                Jean Genet (1910-1986)

L'abbaye devient une prison d'État en 1804. Elle ouvre ses portes après 10 ans d'aménagements et accueille jusqu'à 2000 prisonniers de droit commun et de prisonniers politiques, hommes, femmes et enfants. Réputée pour sa dureté, la centrale de Fontevraud inspire en 1946 le roman de Jean Genet Miracle de la rose. Elle ferme officiellemnt ses portes en 1963.

" De toutes les centrales de France, Fontevraud est la plus troublante. C'est elle qui m'a donné la plus forte impression de détresse et de désolation, et je sais que les détenus qui ont connu d'autres prisons, ont éprouvé à l'entendre nommer même, une émotion, une souffrance, comparables aux miennes. "





   Musée d'Art Moderne de l'abbaye de Fontevraud

En mai 2021, grâce à la donation d'une partie de la collection personnelle de Martine et Léon Cligman, un musée d'art moderne ouvre ses portes au coeur de l'Abbaye Royale.

Toulouse-Lautrec, Degas, Vlaminck, Kees Van Dongen, Delaunay, etc, viennent enrichir la dimension patrimoniale et culturelle de Fontevraud.




                                                                                              Edgar Degas (1834-1917)
                                                                                             La repasseuse (1884)



                                                            Edgar Degas, Femme surprise




                                                                                                                          Moine bouddhiste, Japon
                                                                                                              époque Muromachi (1333-1573) 





                                          Kees Van Dongen (1877-1968) Tête de gitane (1910)



                                                                                                             Torse de Bodhisattva Lokesvara
                                                                                   Culture khmère
                                                                                                     Cambodge, temple de Banteay Chmar
                                                                       Époque d'Angkor Vat, style du Bayon, XIIe-XIIIe siècle



                                     Maurice de Vlaminck (1876-1958)  Inondation à Ivry (1910)



Ces deux rondes-bosses représentent des figures religieuses debout, drapées dans des habits liés à leur sacerdoce. Toutefois, leurs attitudes diffèrent selon les cultures auxquelles elles appartiennent. Le religieux tourangeau, avec son air doux, fait le geste de la bénédiction. Quant à la statue de Daruma provenant du Japon, elle montre le moine bouddhiste concentré en pleine méditation.


                            André Derain (1880-1954)  Portrait de gitan au chapeau (1936)



                              André Dunoyer de Segonzac (1884-1974)   La baie de Saint-Tropez



                                                     Saint Roch, Italie, Venise XVe-XVIIe s

                                                                                                                Statue de Vierge à l'Enfant
                                                                                                                                 France XIVe-XVe s
                                                                                                                                 bois polychrome












   Cahors





    le Pont Valentré


D'un architecte inconnu, son histoire se confond avec celle de l'âge d'or du Cahors médiéval du XIIe au XIVe siècle. En 1306 les consuls de Cahors décident de la construction d'un pont au lieu-dit "Valendres", à environ 800 m à l'ouest du fossé protégeant la ville, sans doute pour accompagner la création d'un nouveau quartier hors les murs.
La première pierre est posée en 1308 par le consul Géraud de Sabanac tandis qu'en 1309 les édiles obtiennent du roi Philippe le Bel l'autorisation de percer une nouvelle rue reliant le site du pont de la ville. En 1345 le tablier de l'ouvrage d'art est praticable, mais les tours ne sont vraisemblablement achevées que dans les années 1380, en pleine guerre de Cent ans.
Après avoir fait l'objet de travaux d'entretien à diverses époques, le pont Valentré est restauré dans les années 1870 par l'architecte Paul Gout, qui en renforce quelque peu le caractère militaire et fait sculpter par l'artiste cadurcien Cyprien-Antoine Calmont un petit diable au sommet de la tour centrale en clin d'oeil à la légende affirmant que le diable aurait apporté son concours à l'architecte pour achever l'ouvrage.




La légende du diable

Désespéré de la lenteur des travaux du pont, l'architecte sollicite l'aide du diable pour l'aider à terminer l'ouvrage en échange de quoi il lui rétrocèdera son âme. Mais, puisque le pont est presque terminé, l'architecte joue un tour au malin en le convoquant à nouveau et en lui ordonnant de remonter de l'eau au sommet de la tour centrale, à l'aide d'un tamis dans le but de gâcher le mortier permettant la mise en place de la dernière pierre du pont. n'y parvenant pas malgré ses efforts, le diable ne peut pas tenir son engagement d'achever l'ouvrage et, en conséquence, l'architecte sauve son âme. Furieux, le diable revient chaque nuit arracher la dernière pierre du pont que les maçons avait mise en place la veille.








                                                      ce soir, tajine chez le Marocain






























Et le voyage continue ...
And the journey continues ...

nomadensolo@gmail.com

1 commentaire:

hugues maltais a dit…

Je ne connaissais pas ce village de Fontevraud et ce pan de l'histoire de
France mêlée à celle d'Angleterre .C'est confondant , et peu de gens réalise à quel point ces territoires ont pu subir ou hériter d"une culture distincte de leur voisins à l'est. Un peu plus à l'est , c'est l'empire germanique romain de Frederic II barbe rousse à l'époque des croisades

Fascinant ,
Hugues